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Peut-on faire confiance à Google ?

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Google a sorti un nouvel outil, encore un beta : un calendrier. Et encore une fois, c'est bien réalisé, c'est pratique, ça peut être collaboratif, ça peut se partager ou être secret, ça s'exporte suivant les normes actuelles. Bref, c'est du bon.

Oui mais il y a un hic : je n'ai pas envie de mettre mes rendez-vous chez Google. Google a déjà une (toute petite) partie de mes mails avec GMail, peut enregistrer mes conversations avec GTalk, me connaît à travers mes recherches sur le web. Que fait Google de toute cela ? Pour le moment, m'envoyer quelques publicités ciblées bien moins intrusives que tout ce qui m'agresse sur le chemin du boulot le matin et de chez moi le soir. Mais rien ne garanti que cela restera comme ça.

On envoie déjà beaucoup de données personnelles sur Internet, probablement plus que la plupart des utilisateurs le pense. Mais mettre sur un serveur d'une compagnie privée son calendrier de rendez-vous me semble une étape dangereuse.

Ce n'est pas comme ça que je vois le réseau idéal. Dans le réseau idéal, je conserve sur moi, ou chez moi, sur mon ordinateur personnel, mon PDA, mon téléphone ou n'importe quel appareil destiné à garder des informations les données qui me sont personnelles. L'appareil se connecte alors au réseau pour mettre à jour ou diffuser les informations.

La différence est de taille. Dans le cas du calendrier, si j'utilise Google, toutes les informations sont sur leurs serveurs, même si je le configure pour qu'il soit complètement privé. Sur le réseau idéal, mon calendrier est avec moi et je décide de la publicité des informations que je choisi. Ce que je décide non public n'est pas atteignable.

Ce réseau idéal, décentralisé et chiffré1 nécessite plusieurs choses. Un accès facile et mobile, ce vers quoi nous tendons avec les trop chers téléphones mobiles et l'arrivée prometteuse du wimax. Des appareils associés : les PDAs, Tablet PC ou simplement PC portables. Mais surtout une conscience de l'utilisateur qu'Internet lui offre un modèle nouveau dans lequel il n'est pas simplement consommateur de service et d'information, mais aussi diffuseur, éditeur. C'est ce dernier point pour lequel il reste beaucoup de choses à faire. La technique, elle, est là où quasi là.

Pour revenir au calendrier de Google, il reste tout de même un très bon produit (gratuit qui plus est) et qui peut rendre des services : concentrateur de calendriers publics par exemple. Ou encore organisation des séances publiques d'une association. Pour tout ce qui est donnée publique, l'outil devrait se révéler très pratique à l'usage.


  1. Beaucoup y ajouteraient « anonyme », je préfère : possibilité d'anonymat. 

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