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Le barbecue

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Le barbecue... Cela semble être une idée fixe chez certains. Je ne suis pas un inconditionnel du barbecue, et même si je n'ai rien contre je ne suis pas de ceux qui, au premier rayon de soleil le dimanche midi, décident qu'il est temps de faire quelques grillades.

Comme je le disais donc, je n'ai rien contre. Ce qui ne cesse de m'étonner, ce sont les réactions de joie à mon sens extrêmes que l'évocation du barbecue semble provoquer. Une rencontre entre membre d'une association, quelqu'un propose un barbecue car il se pourrait qu'il fasse beau et c'est le déchaînement des approbations, tout le monde est tout à coup motivé pour apporter un plat.

Pour faire simple : le barbecue, c'est la joie et le bonheur assuré.

Du moins jusqu'à ce que la pluie se mette à tomber, que le charbon de bois ne prenne pas, que le gras soit renversé, qu'il y ait trop de vent, qu'un panne de courant prive les versions électrique de toute capacité calorifique et j'en passe. Ceci dit, c'est peut-être ce côté « aventure culinaire » qui en fait sa popularité. Et dans tous les cas, si les grillades ne prennent pas, il y a toujours la salade de pates.

Ce qui m'a fait écrire ce billet est néanmoins une réaction qui m'a vraiment surprise. Il y a quelques années, nous (ma femme et moi) étions dans la voiture d'un agent immobilier, en route vers un appartement qui correspondait à nos critères, lorsque nous en cherchions un.

Soudain, il nous pose cette question : « vous aimez les barbecues ? » Avec dans sa voix ce petit ton qui dit que, malgré le point d'interrogation, la question ne se pose pas. La réponse positive est plutôt bafouillée. Nous aimons bien, mais la question sous entends dangereusement que le sujet va tourner autour du barbecue jusqu'à ce que nous arrivions.

Mais il nous explique le pourquoi de cette question. En effet, la résidence que nous allons visiter a dans son règlement, horreur, l'interdiction des barbecues. Heureusement, nous rassure-t-il aussitôt, un consensus entre les co-propriétaires occupant leurs logement fait que des barbecues, il y en a dès que le soleil montre le moindre petit de ses rayons et que lorsque d'aventure, un petit nouveau vient et rappel le règlement, il lui est signifié que c'est un rabat-joie.

L'agent immobilier venait de détruire une partie de la valeur, à nos yeux, du bien qu'il allait nous présenter, mais cela, il ne s'en ai pas rendu compte. En effet, dans la même journée, un peu plus tard, dans un autre appartement, il repère sur le balcon un barbecue rangé dans un coin. Il demande alors immédiatement à la propriétaire qui nous fait visiter s'il est autorisé dans cette résidence de faire des grillades. Elle répond avec un sourire que non, mais qu'ils en font quand même, comme beaucoup d'autres résidents.

C'est dans ces cas là que je me rappelle de cette force que possède le barbecue, qui va jusqu'à aveugler un agent immobilier, plutôt enclin à présenter les biens sous un jour éclatant un peu exagéré.

Bon barbecue !