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Le mystère des places par quatre

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Où l'on se demande l'intérêt des places par quatre dans les TGVs si c'est pour les donner à des couples.

Peut-être est-ce pour faciliter les contacts, pour créer un lieu convivial, toujours est-il que dans la plupart des cas, lorsque nous, ma femme et moi, réservons deux places dans un TGV, nous nous retrouvons sur ce groupement de quatre places.

Et franchement, je préfère pouvoir discuter tranquillement sans vis-à-vis et avoir de la place pour étendre mes jambes, deux choses qui ne sont pas possible dans cet « espace de convivialité ».

Pour ceux qui ne prennent jamais le TGV, un petit rappel : dans une voiture de seconde classe, la plupart des places sont par rangs de quatre séparés par un couloir central. Mais pour équilibrer le nombre de place dans chaque sens de marche, il y a des emplacements où deux paires de siège se font face, avec une tablette au milieu. En première classe, c'est la même chose sauf que d'un côté du couloir, les places vont par deux et de l'autre, par un, ce qui crée sur les vis-à-vis des emplacements à quatre et des emplacements à deux.

Or l'attribution des places lors de la réservation ne semble pas du tout s'occuper de la cohérence du placement. Ou très peu. En prenant deux places, nous avons toujours été côte à côte, il y a donc un souci d'éviter de placer une personne à un bout du train et l'autre à l'autre bout.

Mais la cohérence s'arrête là. Ainsi, alors que nous sommes deux, nous nous retrouvons plus souvent que la statistique ne le voudrait sur les emplacements à quatre. Par contre, à chaque fois que j'ai pris une réservation pour un voyage seul ces dernières années, je ne me souviens pas d'être jamais tombé sur ces places maudites !

Pire, il nous ai déjà arrivé de nous retrouver dans une voiture dans laquelle une famille de quatre personnes avait été placées sur deux rangés de place à deux ! Pour eux qui avaient envie de jouer et discuter ensemble, ça n'était pas pratique. Il nous ai aussi arrivé d'être placé (comme d'habitude dirais-je) sur un emplacement à quatre alors que la voiture était pratiquement vide ! Et je ne peux pas croire que 70 à 80% des réservations aient été annulées après la notre.

Du coup, les premières dix minutes d'un départ en TGV se soldent par une sorte de marché aux places, où tous les insatisfaits s'échangent leurs emplacements. Certes, c'est très convivial du moment qu'on ne tombe pas sur le ronchon qui a décidé que lui ne bougerait pas (c'est heureusement très rare), mais franchement, on s'en passerait.

Surtout que ce marché aux places ne fonctionne bien que si le TGV est un direct. Dans les cas de TGV avec arrêts le long du trajet, les places vides sont tentantes, mais aucun moyen de savoir si la place va être définitivement vide et il est toujours pénible pour celui qui monte de trouver sa place prise et à celui qui l'a prise de bouger à nouveau, ou d'expliquer en présentant ses excuses l'emplacement initial de sa place ainsi que toutes les inversions qui ont été faites alors que tout le monde est en train d'attendre, valise à la main, de pouvoir s’asseoir.

Dans les Corail sans obligation de réserver, en plus d'être plus confortables, ce dernier problème n'existe pas : les étiquettes de réservation indiquent quand et si la place est réservée. Très pratique ! Seulement voilà, les TGV étant à reservation obligatoire, il est fait l'économie de l'étiquette de réservation, privant ainsi le voyageur d'une précieuse information.

Je ne comprends pas bien le pourquoi de ces placements incohérents. Les places à quatre ne sont pas confortables. Elles sont sympathiques si on voyage à quatre ou plus, mais c'est tout. Quelle est la contrainte technique du logiciel de réservation qui fait qu'il ne s'occupe absolument pas de cette cohérence ? Est-ce qu'il n'y a pas moyen de savoir, avec une petite marge d'erreur due aux impondérables, quelle type de voiture sera utilisée dans le train réservé ? J'ai posé cette question à des guichetiers lors d'une prise de réservation, ils n'en avaient aucune idée (ou bien n'avaient pas envie de me répondre, mais j'en doute, ils étaient à chaque fois de bonne humeur et en période creuse de la journée).

Ce qui m'inquiète maintenant, c'est que sur les rames récentes des TGVs, le nombre des emplacements à quatre sont plus nombreux ! Ou bien est-ce devenu phobique et hallucinai-je ?

Allez, je viens de prendre des places... je croise les doigts.

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